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Rapport du voyage 2023

 
Rapport du voyage de quatre membres de Gandhi Education auprès de l’association Gandhi Sevam Ashram du District d’Udupi (Etat du Karnataka) et de l’association du Volontariat de Pondichéry et sa région
 du 2 au 18 février 2023 
 
                                          
 
  
 1) Karnataka District d’Udupi  -  Gandhi Sevam Ashram
 
Deux activités distinctes : 
- Les centres de soutien 
- L’accompagnement scientifique des High schools (niveau collège en France)
 
1 Les activités des centres de soutien ont bien sûr été impactées par la pandémie. Cela se traduit par une réduction du nombre de centres de soutien scolaire. Aujourd’hui 5 centres fonctionnent dans des villages reculés et rassemblent 66 élèves (un centre qui avait démarré fin 2022  a dû fermer faute de suffisamment d’élèves).
Nous avons visité les 5 centres avec notre correspondant sur place Déodas Shetty
Amparu 14 élèves
Manipal Manchi 12 élèves
Thallur avec 2 centres 30 élèves en tout
Hale Amasebail   10 élèves (très peu de maisons dans un village assez éloigné à l’intérieur des terres).
Dans chacun nous avons assisté au déroulement de l’activité de soutien.
      
      
 
Nous avons été frappées par plusieurs choses :
- L’engagement des institutrices dont certaines sont là depuis plusieurs années ce qui assure une continuité.  Elles sont très impliquées dans l’accompagnement des enfants ( leur petit nombre facilitant cela, même s’ils ne sont pas tous du même niveau )
- L’attitude des enfants qui se prêtent facilement à la répétition des leçons ensemble par exemple en anglais mais aussi aux exercices de maths à faire au tableau à tour de rôle et la récitation des tables de multiplication ou encore à la lecture individuelle de texte en anglais. Tout ceci fait est fait à partir de leurs manuels scolaires
- L’enthousiasme des enfants au moment des activités ludiques : chants, danses, dessins activités manuelles… Bien sûr à chaque visite ils nous attendaient et nous avaient préparé un florilège de leurs talents.
- Ces 66 enfants vont tous à l’école publique dans la journée, en témoigne leurs uniformes, et ils rejoignent le centre de soutien vers 17h.
Les locaux sont restés modestes : une salle au cœur du village avec un tableau et des affiches pédagogiques (alphabet, sciences avec le corps humain), pas de tables ni bancs, les enfants s’assoient par terre en cercle autour de l’institutrice mais cela ne semble pas les gêner pour écrire. Il y a parfois  l’électricité mais pas toujours et peu de points d’eau (les travaux qui avaient été envisagé il y a 4 ans n’ont pas pu aboutir du fait de la pandémie. La plupart du temps la salle appartient à la commune parfois à une communauté d’habitants qui a mis la main à la pâte pour créer ou améliorer le lieu mais nous avons du mal à démêler ces différents statuts. Les salles sont souvent bien entretenues et propres, le sol souvent refait avec des dallages, un tableau correct, des affiches et des dessins sur les murs, bref un lieu de vie des enfants où ils semblent à l’aise. Certains bénéficient d’un espace extérieur avec des jeux comme par exemple un terrain de volley vu dans l’un des centres.
    
      
 
2 L’accompagnement scientifique de 12 high schools 
Cette action consiste à des démonstrations en physique / chimie venant compléter les cours des enseignants, démonstrations faites par Déodas Shetty lui-même avec le matériel que nous avons commencé à financer il y a quelques années (microscopes, produits de chimie, tubes, matériel électrique etc).
Plus récemment grâce à une subvention obtenue auprès de CDC Développement Solidaire (association liée à la Caisse des dépôts) nous avons financé l’achat de matériels informatiques dont nous avons vu l’utilisation avec notamment des cours à distance que les élèves suivaient de leur classe avec leur professeur.
    
     
    
Nous avons visité plusieurs établissements tous assez proches d’Udupi ce qui facilite les déplacements de Déodas Shetty qui doit, à chaque intervention, apporter le matériel entreposé chez lui car il n’a aujourd’hui ni bureau ni assistant 
Plusieurs choses ont retenu notre attention :
- L’assiduité des élèves, la plupart étant des Dhalits ( hors castes ou encore appelés «  intouchables »)
- Leur facilité à prendre la parole en public alors qu’ils viennent de milieux extrêmement défavorisés. Ils sont comme beaucoup d’enfants en Inde très souriants et curieux vis-à-vis de nous.
- Les efforts importants faits par l’Etat pour faciliter l’accès à l’école et ceci semble avoir bien évolué depuis notre dernier voyage en 2017. Ces efforts se manifestent par la gratuité totale des cours, uniformes, cantines et matériels scolaires.
- L’engagement des équipes pédagogiques : enseignants et encadrement (directeur ou directrice). Nous y avons trouvé un bon esprit au niveau de l’organisation des lieux, et du déroulement des quelques cours auxquels nous avons assisté. Les élèves participent à de nombreuses tâches concrètes demandées par les enseignants ou simplement dans la vie quotidienne de l’établissement quand il faut déplacer des tables et chaises ou encore laver leur assiette à la fin du repas.
- Les locaux de ces établissements sont tous vastes bien aérés avec une grande cour pour les activités sportives et ludiques et toutes les salles sont équipées de matériel : tables, bancs tableaux etc…
 
 
     2) Le Volontariat à Pondichéry (www.volontariat-inde.com)
 
Avec l’association du Volontariat qui a 60 ans d’existence on change d’échelle de par l’importance des activités et du mode d’organisation
Aperçu du Volontariat : les activités
 
Education et soin des enfants 
                   Crèche                                          Jardin d’enfants                            Parrainage éducatif
                             
 
                            Classe du soir                                                                   Activités extra scolaires 
                                               
 
 
Santé et Nutrition
Dispensaire : Médecine et dentisterie                               Clinique mobile                       500 repas par jour pour les                                                                                                                                                                           
                                                                                                                                                     enfants et les personnes âgées
 
             
 
 
 
 
 
 
 
Soins résidentiels 
 
       Souriya home : maison                           Nila Hillam : ferme                      Amahidi et Thendral Illams 
                  pour les garçons des rues                  pour les enfants abandonnés              pour les personnes âgées
 
             
 
 
Formation professionnelle et développement des compétences 
Section menuiserie / Liège                    Uyarvu : atelier de reliure              Chaboo : fabrique de savon
                 
 
 
Atelier Shanti 
         Tissage                                                                             Broderie                                        Unité de couture
                                                
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Touttipakam : la Ferme
Agriculture biologique                                      Culture de la Spiruline              Volaille, Vaches laitières, chèvres
           
 
 
Pour rester dans la vocation de soutien et d’accompagnement des enfants des familles pauvres et hors caste de notre association Gandhi Education nous vous rendons compte des activités du Volontariat en direction de ces enfants.
Les enfants parrainés
Le parrainage concerne 1300 enfants soutenus par des familles qui forment les comités de soutien du Volontariat de France et de Belgique. Il se traduit par un engagement financier (de l’ordre de 250 à 300 €/an) sur plusieurs années  de la part de chaque famille qui permet au Volontariat d’assurer un accompagnement de chaque enfant pour sa scolarisation, son soutien scolaire journalier après l’école avec ses autres activités (arts martiaux, karaté, yoga, informatique, dessin) et un complément alimentaire à la fin du cours du soir.  Pour cela un contrat est passé avec chaque famille qui doit s’engager à laisser l’enfant à aller à l’école. Les familles des enfants sont suivies par le Volontariat et certaines aidées pour leur logement quand celui-ci est vraiment trop précaire (aide à la réfection des toitures, à la restauration du bâtiment et même construction de logement).
         
 
 
 
 
 
Les enfants de la crèche 
Ce sont des enfants de familles très pauvres qui souvent ont des emplois journaliers très précaires et peu rémunérés ayant besoin de confier leurs enfants dans la journée. Les enfants sont répartis dans 3 «classes » en fonction de leur âge. Ils sont nourris à leur arrivée le matin. Leur linge est lavé. Ils prennent le déjeuner, font la sieste puis des activités selon leur âge. Leur maman ou papa viennent les rechercher en fin d’après-midi et repartent après un gouter et des vêtements propres.   
                
 
Les enfants de la ferme 
Ce sont des enfants avec de grandes difficultés familiales (alcool, violence…) mis en pension à la ferme pour les extraire de leurs familles (certains enfants sont gitans). On compte actuellement 23 garçons qui vivent en dortoir. Les filles au nombre de 15 sont hébergées plus loin suite à une loi récente interdisant la mixité.
Ces enfants participent aux activités de la ferme le WE et pendant les vacances (élevage  de poulets, et agriculture, riz et fruits). Ils ont à leur disposition un très beau carbet au toit de chaume pour des rassemblements, des fêtes, des spectacles, de la musique.
Dans la ferme se trouve une exploitation de spiruline qui sert de complément alimentaire dans les cantines du Volontariat, et dont une partie est vendue par les comités de soutien français et belges. Les algues à l’origine de la spiruline proviennent de lacs volcaniques d’Afrique. Elles sont brassées, essorées à la main, séchées pour devenir la spiruline qui est mise en sac (conseil pour votre santé 8 à 12 grammes maximum par jour).
        
 
La maison pour les garçons (Souriya home for boys)
20 enfants de 6 à 18 ans issus de familles ayant de gros problèmes (alcoolisme, violence…), mis en pension dans une maison du Volontariat à Pondichéry. Ils vont à l’école publique et ensuite au centre de soutien scolaire du Volontariat (un car les amène) où il y a un gouter et reviennent à leur maison pour diner et dormir. 15 personnes y travaillent (responsables de la maison, travailleurs sociaux, infirmier, cuisinières) 
C’est un placement qui nécessite une autorisation. Chaque enfant a un dossier très complet sur l’histoire de sa famille, les antécédents, son suivi et ses aptitudes. Tous ont des rêves de boulot quand nous les avons interrogés, médecin, policier, militaire, ingénieur, professeur…
       
 
Les enfants des trois villages où le Volontariat a commencé à intervenir
C’est pour ces enfants que notre association a commencé à soutenir et à apporter une aide en 2022.
A l’extérieur de Pondichéry deux villages ont déjà un centre de soutien scolaire et un troisième village se prépare à en accueillir. 
Ces centres ressemblent à ceux que nous finançons dans le Karnataka. Les différences viennent du nombre d’enfants et de la force du Volontariat pour le développement du village. 
 
Dans le village de Kilingikuppam ce sont 2 groupes de 50 enfants qui suivent le soutien scolaire auquel sont associées d’autres activités ludiques, musicales et de jeux propres à la culture Tamoul. 
          
 
Dans le village de Salayampalayam en plus du soutien scolaire une crèche a été créée permettant à des groupes de femmes de se former et de se consacrer à des activités économiques. Dans ce même village le Volontariat a financé et installé un matériel de purification de l’eau. Chaque famille a une carte magnétique qui lui permet de débiter 20 litres d’eau potable au prix symbolique de 5 roupies ( 6 centimes). Une femme est embauchée pour gérer le lieu. L’électricité pour cette installation est fournie par les panneaux solaires installés sur le toit. Une salle informatique est en cours d’installation dans un bâtiment jouxtant le lieu de soutien scolaire, possédant des toilettes et des douches. Une autre initiative du Volontariat  a été d’organiser un débat public sur la question des ordures car en Inde la rue est  le lieu de dépôt des poubelles. Ici le village est propre créant une atmosphère harmonieuse.
        
 
Dans le troisième village de Santhikuppam le bâtiment du futur centre de soutien scolaire est en construction, et en attendant une quarantaine d’enfants bénéficient d’activités extra scolaires sur la place du village. Des cartables, des livres et des cahiers ont été distribués aux enfants
         
 
Dans ces trois villages un contrôle médical est assuré 2 fois par an par le médecin du Volontariat pour chaque enfant par un diagnostic général permettant de prescrire et donner des médicaments si nécessaires. Si une maladie particulière est détectée l’enfant est amené dans le dispensaire installé dans les locaux du Volontariat à Pondichéry et si besoin à l’hôpital. Un diagnostic dentaire est également fait avec si nécessaire envoi de l’enfant au cabinet dentaire du Volontariat très bien équipé.
        
 
Enfants et adultes en apprentissage 
Pour les enfants qui ont des difficultés à l’école et qui ne peuvent pas poursuivre leur cursus scolaire le Volontariat assure des apprentissages techniques tels que le travail du bois, la construction de meubles et mobiliers,  le tissage, la couture, la broderie. Les ateliers correspondants ont vocation à confectionner des biens qui sont mis en vente, et les former pour qu’ils puissent avoir un maximum  de débouchés professionnels. 
Certains ateliers servent aussi à former des adultes à un métier autonome. Par exemple sur la couture c’est une formation de 6 mois organisée pour un petit groupe de femmes apprenant toutes les techniques propres à chaque type de vêtements. Pour celles qui ont acquises le savoir-faire et qui veulent ensuite s’installer le Volontariat apporte aide et conseils pour qu’elles puissent acquérir une machine à coudre et assure un suivi. 
       
 
Enseignements
De cet ensemble d’actions menées pour les enfants des familles pauvres, en grande majorité Dalits (hors caste), nous avons été frappés par la complémentarité des apports et la cohérence que cela représente. L’objectif du Volontariat est de donner aux enfants une maîtrise d’eux-mêmes, une grande fierté,  un esprit collectif, une autonomie et de la joie. Associer le soutien scolaire avec des arts martiaux, de la méditation, des pratiques artistiques traditionnelles tamoul, une prévention de santé, un soutien alimentaire, la production de biens d’usage, un esprit d’accueil et de services constitue une démarche éducative très complète qui ouvre sur de nombreuses voies permettant à ces enfants de sortir de leur condition de mépris et d’exclusion due à leur enfermement dans le système des castes, de grande pauvreté et de situations familiales particulièrement difficiles. 
C’est tout le sens de l’action que mènent les deux organisations que nous soutenons, très modeste pour celle du district d’Udupi, plus conséquente pour celle du Volontariat de Pondichéry et de sa région, chacune avec le même objectif de libération de situations ancestrales si tenaces.    
                                                                     
 
 
Autres organisations que nous avons visitées (que nous ne soutenons pas) 
Association SHARANA (L’Abri) Pondichéry Tamil Nadou
Nous avons rencontré la responsable de l’association SHARANA, ce qui signifie l’ « Abri » ou le « Toit » en sanskrit, qui parle un français parfait pour avoir fait des études en France. Elle a pris la suite d’une volontaire de l’ONG Volontariat qui a créé l’asso
Accueil chaleureux et enthousiaste pour présenter les objectifs de l’asso et le travail de toute une équipe très ouverte (professeur-e-s et cuisinières) : c’est une association de développement social et durable tournée vers les plus pauvres ; elle a pour objectif de « donner aux individus les moyens de devenir autonomes et cherche à leur faire prendre conscience de leurs propres forces pour améliorer leur vie» (cf le site).
Les ateliers réalisés au sein de  Sharana accueillent les enfants après l’école publique à 17h avec des activités très variées telles que arts, dessin, peinture, formation en informatique et sports ; sans oublier un goûter pour tous. Si nécessaire, Sharana apporte aussi un soutien à la fois sanitaire, thérapeutique et psychologique.
Les locaux sont récents (2019), une belle architecture de briques très bien ventilée de façon naturelle, sur 3 étages, avec de petits espaces verts bien entretenus, conçue par une architecte d’Auroville, avec le soutien d’entreprises mécènes et de la région Occitanie. La qualité des locaux contribue à l’éveil des enfants à l’art et à leur épanouissement par rapport à leur quotidien et à leur logement.
 
 
 
3) ELANGO RANGASAMY “TRUST FOR VILLAGE SELF GOVERNANCE” POONAMALLE - KUTHAMBAKKAM
 
Les dernières 24h de notre voyage nous emmènent à 40 km de Chenaï, dans le village Kuthambakkam, village d’Elango Rangasamy (lui-même intouchable) où il est revenu pour agir chez lui, après des études d’ingénieur, ce qui est très rare. Il a organisé son village en une forme ambitieuse de Fondation pour une Gouvernance autonome d’un territoire (Trust for Village Self Governance). 
Depuis 30 ans, Elango a mis en place et développé un modèle de gouvernance et de prospérité économique sur un territoire autonome (« panchayat ») de développement durable qui comprend une vingtaine de villages et 3 000 familles parmi les plus pauvres et certaines intouchables.
Les locaux rustiques du lieu proposent des petits bureaux, une grande salle de réunion, une cantine, une cuisine, des ateliers de fabrication pour une production agricole et artisanale très locale et même un laboratoire pour des expériences de chimie et d’électricité.
Elango se revendique avec insistance comme un disciple de Gandhi. Il en conserve le fondement de « non violence » en l’enrichissant au 21ème siècle d’un volet économique majeur.
Elango nous présente d’une part « 30 années de luttes contre la corruption » et d’autre part les conditions pour créer de la « prospérité » pour les plus pauvres, ceux qui n’ont rien, basée sur le progrès continu, par étape et avec pédagogie. Il s’appuie sur l’économie et les ressources locales, villageoises, en réseau, organisées en « cluster » d’activités. L’objectif est que les villageois puissent se nourrir et construire leurs maisons sans dépendre du « marché » extérieur au territoire, en circuit court. 80% des besoins sont couverts par la production des villages ; les productions en excédents sont vendues à l’extérieur ce qui permet d’assurer les 20% restants. 
Il oppose son modèle économique au « développement » prôné par le gouvernement central et celui de l’état du Tamil Nadu, basé sur la consommation sans limite du marché capitaliste, la destruction des forêts, la construction de grands barrages, la pollution…
Il développe aussi une « Panchayat Academy » (Académie à l’échelle de la commune) pour les chefs des villages. Il les réunit une fois par mois pour de la formation et des échanges. Il a identifié 3 besoins fondamentaux à améliorer : la nourriture, les vêtements et le logement, déclinés en 17 objectifs. C’est un diagnostic et un travail très précis : une enquête dans chacune des 3 000 familles, visitées par 25 volontaires qui élaborent avec elles un plan d’actions adapté à leurs besoins et leur rythme. Une action de progrès est arrêtée par mois qui sera évaluée ensuite dans chaque famille.
Elango nous fait visiter les différents ateliers de fabrication et les machines ad hoc construites sur place : moulin à riz pour battre le « paddy » (riz complet) pour obtenir du riz blanc, extraction d’huile de cacahuètes et de noix de coco, savons, briques de terre et tuiles, agriculture hors sol (culture hydroponique). Les coques de cacahuètes et les fibres de noix de coco sont réutilisées comme combustible.
Elango nous fait rencontrer le directeur de l’agence de la Bank of India du village, membre de son réseau de personnes influentes et favorables à son action. La banque attribue des prêts gratuits et de courte durée à des femmes ou des groupes de femmes pour développer leurs activités rémunératrices, afin qu’elles ne dépendent plus des hommes (alcoolisme et violence). Le remboursement de ces prêts est presque à 100% sans incident. Nous rencontrons aussi le médecin de la clinique voisine qui soigne gratuitement les villageois ; elle est subventionnée par le gouvernement pour ces soins gratuits.
Pour conclure, Elango nous montre le journal « The Week » qui l’a élu Homme de l’année en 2013, pour toute l’Inde, ce dont il est extrêmement fier, à juste titre. 
Il a aussi été interviewé et a raconté son parcours dans le film DEMAIN (2015)  de Cyril Dion et Mélanie Thierry.